[Concours B&B] Bloodh

Genèse et Némésis

Par Shance, disciple de Menalt, sur la base des écrits recueillis par Bloodh, alchimiste et détective.

Il y a fort longtemps...

Alors que les terres constituant les provinces connues actuellement étaient presque vierges, bien avant la persécution des lenalds par les wabbits, toutes les tribus, vénérant des dieux différents, se partageaient les vastes contrées du continent Pangéa (NdT : ancien nom du monde connu). Un jour, deux frères du nom de Bolgrot et Grofalus, lassés de leur existence nomade, décidèrent de bâtir une cité sédentaire où toutes les races pourraient cohabiter. Sillonnant forêts et vallées du nord et sud, les frères réunirent un nombre important de fidèles de toutes les tribus et de toutes les races, qui les suivraient aveuglément dans leur folle entreprise.

Lorsqu'ils furent assez nombreux, ils se réunirent dans un village sur la côte est et les deux frères se lancèrent dans un discours passionné : " Nous allons construire ici un phare, puis nous partirons vers l'ouest. Nous suivrons le soleil couchant et nous ne nous arrêterons que lorsque nous aurons rejoint le légendaire océan de l'ouest. Là-bas, nous construirons un autre phare et notre cité autour : nous deviendrons alors les maîtres des terres des deux phares et vous serez notre peuple, et nous pourrons alors tous être fiers du chemin parcouru. Que ceux qui nous aiment nous suivent dans notre aventure, que les autres gardent ce phare de l'est, car il sera le symbole de notre réussite ou de notre échec. " Sous les hourras, ils se mirent au travail et ils partirent une fois le phare achevé.

A la conquête du phare ouest

Sous la pluie, ils marchèrent, contre les vents, ils marchèrent, sous la neige, ils marchèrent, sous la cendre et le feu des volcans, ils marchèrent. Beaucoup moururent, de faim, de froid, ou sous les coups des bêtes furieuses, mais aucun ne renonça. Bolgrot était secrètement amoureux d'une fille répondant au doux nom d'Angeline, mais celle-ci préférait le charme imposant de Grofalus, même si ce dernier l'ignorait complètement. Nul ne sait si ce fut le prétexte à cette dispute puérile qui éclata entre les deux frères ce jour-là, à propos du nom qu'ils donneraient à leur cité, toujours est-il qu'ils se battirent toute la nuit. Au matin, exténués et toujours sans vainqueur, Bolgrot déclara : " Grofalus, tu n'es plus mon frère. Je pars vers le nord pour fonder ma cité avec ceux qui veulent me suivre, tu fonderas la tienne au sud avec les autres ". Grofalus répondit : " mon frère tu as été, mon ennemi tu seras. "

Bolgrot partit vers le nord, la majorité des pèlerins avec lui ; le c½ur triste qu'Angeline parte avec Grofalus, il jura de venir la chercher. Grofalus partit vers le sud, avec moins d'hommes mais plus aguerris ; bouillant de rage et d'orgueil qu'il soit moins aimé que son frère, il jura de se venger. Sous l'½il inquiet des dopeuls, sympathiques autochtones ayant la fâcheuse tendance à reproduire ce qu'ils voient, les deux armées se séparèrent. Par mimétisme, les dopeuls se scindèrent en deux groupes et firent de même. L'océan de l'ouest fut vite oublié.

Le conflit

Bolgrot fondit Bonta au nord, au c½ur de plaines luxuriantes, Grofalus bâtit Brakmâr au sud, au sein des landes désertiques. La guerre ne tarda pas à éclater, Brakmâr attaquant sous le prétexte d'un partage plus équitable des ressources, Bonta livrant croisade contre les m½urs dépravées de Brakmâr, où les agressions et le chaos régnaient. Les brigandins, peu loyaux, servaient l'un ou l'autre, selon leurs intérêts. Les dopeuls reproduisaient bêtement ce qu'ils voyaient. Pendant ce temps-là, à Verak Rouze, les nomades neutres élevaient les premiers bâtiments de ce qui deviendrait Amakna. Brakmâr prospérait grâce aux pillages, Bonta grâce aux cultures et matières premières, mais aucune des deux cités ne semblait prendre l'avantage.

La malédiction

Ivre de haine dans son palais d'ossements, Grofalus ruminait sa vengeance. Les forces en puissance étaient équivalentes, il n'y aurait aucun gagnant sans un coup de pouce du destin. Ses espions lui avaient rapporté que Bolgrot faisait fabriquer des orbes de puissance par ses enchanteurs. Il avait fait assassiner 3 des 6 enchanteurs et il portait à présent les 3 orbes de puissance volées autour du cou. Alors qu'il réfléchissait au pire supplice qu'il pourrait faire subir à son frère, il se rappela Angeline et le regard de son frère lorsqu'elle les croisait autrefois. Le lendemain, un corbac déposa la tête d'Angeline au pied du trône de Bolgrot. Dans un geste de désespoir, Bolgrot avala les 3 orbes de puissance qu'il lui restait. La conséquence fut désastreuse : Bolgrot se transforma en un dragon hideux qui s'envola en direction du sud. Les enchanteurs furent exécutés pour avoir créé de tels objets et le secret des dofus fut perdu. On raconte qu'un énorme dragon rouge détruisit le palais d'ossements et avala Grofalus. Il partit ensuite à tire d'aile vers l'ouest. Désemparés et privés de leur chef, les habitants des deux cités élirent des gouverneurs, qui décidèrent de continuer à livrer bataille. La zone neutre s'établit progressivement grâce à la faiblesse des deux puissances. Un équilibre s'établit entre les trois zones, Bolgrot fut oublié. Certains arbres généalogiques établissent un lien de parenté entre Angeline et Helséphine de la légende de Rykke Errel, mais ceci est narré dans un autre récit : Les Chroniques du retour de Bolgrot, ouvrage qui a été perdu au fil du temps...

La restauration

Les gouverneurs élus étaient tous d'anciens généraux, ce qui entretenait le culte de la guerre et une économie féodale. Ceci permit à Amakna de prospérer à partir de son commerce florissant. Aujourd'hui encore, les deux cités se livrent combat régulièrement pour des raisons plus ou moins valables, mais découlant principalement d'une escalade de violence initiée par la folie des deux frères. Actuellement, les deux cités sont pleinement restaurées, et nul doute que le conflit va prendre un tournant décisif, surtout à présent que les gouverneurs ont appris l'existence des dofus, comme si l'histoire se répétait inlassablement...

Hymne de Bonta

Cité d'or et de lumière
Nous garderons fiers tes portes
Contre les hordes de l'enfer
Nous serons cent mille cohortes
Armés d'une volonté de fer
Nous repousserons les cloportes
Sabre de justice au clair
Bonta, tu es la plus forte
Pour défendre nos terres
Nous serons les escortes
De la liberté, du tonnerre
Brakmâr n'est que feuilles mortes
Que l'on balaye d'un revers
Pour laver le pas de sa porte
En avant, anges de lumière
Que notre bras supporte
Le poids de cette guerre

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